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A quoi ressemblera le cabinet du dentiste en 2030

A force d’évoquer le temps où «les poules auront des dents», on finira bien par en voir quelques-unes pousser dans leur bec un jour. Certains chercheurs ont même déjà réussi à stimuler les cellules de l’émail chez les gallinacées. Preuve que la science avance à grands pas dans le secteur dentaire. A l’occasion de son congrès annuel, cette semaine à Paris, l’ADF (l’association dentaire française) s’est penchée sur les dernières évolutions technologiques dans ce domaine. Voici à quoi ressemblera le cabinet de votre dentiste à l’horizon 2030.

1. L’imagerie 3D à la base du diagnostic 

Vous souffrez, ne pouvez plus rien mastiquer et ne supportez pas qu’on vous triture les molaires pour voir où se situe réellement la carie. Désormais, l’examen du praticien passera par une imagerie en 3D de la dent malade. «C’est essentiel pour la détection des pathologies», observe Paul Cattaneo, référent des nouvelles technologies à l’ADF.  En implantologie, la radio permet un voyage dans les structures anatomiques du patient et aide à voir où se situe le nerf dentaire. Certains praticiens procèdent ensuite à l’impression en direct des prothèses grâce à une imprimante 3D.

2. Une caméra stylo pour améliorer l’empreinte optique

Le goût du plâtre dans la bouche ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir. Pour créer une prothèse, cette technique d’un autre âge est progressivement remplacée par une empreinte optique par mini-caméra, de la taille d’un stylo. Celle-ci est promenée sur la dent par le praticien puis elle transmet un fichier au laboratoire de prothèse pour fabriquer une couronne dans un délai optimisé.

3. Un bilan salivaire plus poussé

Par un simple prélèvement salivaire, le dentiste peut dresser un large panel des infections, voire des pathologies, dont souffre le patient. Il peut connaître rapidement la quantité de bactéries présente dans la bouche et établir le RCI, le risque carieux individuel. La salive étant une émanation du plasma, cela peut permettre d’éviter une autre consultation pour une prise de sang.

4. Des soins moins invasifs

Fini les fraises ou les roulettes dont le bruit vous tétanise dès la salle d’attente. Place au «sablage par air abrasion», à la «sono abrasion», et aux lasers. Des termes techniques caractéristiques de soins moins invasifs. Une dentisterie tout en douceur, plus hygiénique, où on privilégie l’usage d’air sous pression, de vibrations soniques, voire de bistouris lasers, particulièrement efficaces pour traiter une carie. Par ailleurs, le fameux crachoir du fauteuil tend à disparaître. Encore une fois pour des raisons d’hygiène et de contamination.

5. Des dents soignées grâce aux cellules-souches

Un jour peut-être, le patient sera son propre «donneur», image le docteur Cattaneo. La problématique se pose quand la carie attaque l’émail et la pulpe de la dent. Il faut alors la dévitaliser, ce qui signifie «la fragiliser». L’idée est d’implanter dans cette dent des cellules-souches pour qu’elle reprenne sa croissance. Cette expérience est déjà appliquée sur le rat actuellement, mais pas sur l’homme. En revanche, en parodontie, régénérer la gencive et l’os est une pratique connue depuis plusieurs années.

 

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